Ça faisait longtemps que je n'avais pas fait d'interview et j'avais envie d'en faire une. Comme les précédentes, j'ai voulais interviewer un auteur que j'aime bien.
J'ai tout de suite pensé à Céline Landressie, auteure de la saga Rose Morte. C'est pas la première fois que je vous le dis mais j'adore ça saga et j'apprécie beaucoup Céline. Je voulais donc vous faire découvrir Céline et sa saga à travers une petite interview.
Bonne lecture à tous.
Commençons par une rapide présentation de Céline :
Nom : Céline Landressie
Principaux traits de
caractère : Observatrice - Spontanée - Passionnée - Impétueuse
Métier(s) : maman à plein temps, depuis 3 ans
Roman(s)
publié(s) et/ou à paraître : la
Floraison (Rose Morte, tome 1) - Trois épines (Rose Morte, tome 2) - Rose
Morte, tome 3, à paraître fin 2014
Anecdote(s) :
Beaucoup trop ^^ !
Citation préférée : « Si
l’amour n’était pas la plus noble des passions, on ne le prendrait pas pour
excuse à toutes les autres »
C'est parti pour les questions :
Parle-nous un peu de ta saga Rose Morte ?
Un petit résumé pour celles et ceux qui
ne connaissent pas encore (erreur à réparer au plus vite pour ceux qui sont
dans ce cas là lol).
C’est un exercice dans lequel je ne suis pas
forcément très douée. Aussi, si tu veux bien me pardonner, je vais reprendre un
résumé que j’ai écrit il y a peu.
Rose Morte
est publié aux éditions de l’Homme Sans Nom. Il s’agit d’une saga fantastique sur
toile de fond historique, baignée d’un romantisme crépusculaire rédigé dans la
veine des romans des 18e et 19e siècles. Cette histoire vous mènera dans un
univers sombre et dangereux, où les faux-semblants sont rois.
S’il me
fallait résumer (très sommairement) l’esprit de cette saga, je dirais qu’elle
se situe à la croisée des chemins entre Bram Stocker (Dracula) et Jane Austen (Orgueil & Préjugés). L’univers y est toutefois plus sombre,
plus dense, plus violent aussi, et relève d’une interprétation du mythe qui
m’est personnelle. Mais si vous aimez la vision « classique » de la
créature de type vampirique, vous apprécierez sans doute l’univers que je
dépeins.
Vous serez
peut-être sensible à Rose
Morte si vous prisez les récits mettant
en relief la complexité des relations humaines. Car, pour moi, l’humain est au
centre de tout. Ce pourquoi je m’attache autant à la psychologie des
personnages.
Dans le
premier opus, intitulé La Floraison, vous
ferez connaissance avec une demoiselle de 28 printemps (soit une vieille fille,
pour son époque !), dont les rêves d’indépendance et le fort tempérament
la place au nombre des figures avant-gardistes de son temps, comme il y en eut
à toutes les époques, comme le fut en son siècle la reine Élisabeth Ière
d’Angleterre. Rose, puisque c’est ainsi qu’elle se fait appeler, est promise au
même sort que toutes les femmes de son rang : le mariage. Et ce avec
n’importe quel gentilhomme qui voudrait bien se satisfaire de sa dot, ainsi que
de sa condition de fille d’aristocrate exilé. Un destin que Rose est déterminée
à éviter. En vous attachant aux pas de cette jeune femme éprise de liberté,
vous découvrirez peu à peu un univers bien plus dangereux que le monde
mortel...
Ce que je
peux vous dire du second volume, baptisé Trois épines, sans gâcher la surprise, est que le rythme vous semblera sensiblement
différent. C’est tout à fait voulu. Le monde que je narre n’est pas figé, pas
plus que les personnages qui le composent. La découverte de l’univers ayant été
relatée dans le premier tome, ce volume-ci entre plus rapidement au cœur du
sujet.
Qu’as-tu ressentie la première fois que tu as tenu le premier tome de
ta saga dans les mains ?
J’imagine qu’en tenant l’objet livre d’un premier roman, tous les
auteurs doivent passer par la même succession d’émotions : joie,
incrédulité, gratitude, fierté. C’est un grand moment de tenir son livre entre les
mains. Et si évidemment, la première fois est la plus mémorable, les fois qui
suivent ne sont pas moins riches en bonheur ^^ !
Tu as un style assez soutenu et qui colle parfaitement avec les
périodes de tes tomes (style que j’adore au passage). Vu qu’actuellement le
contexte est plutôt à la vulgarisation et à la simplification au maximum du
texte d’un livre, pourquoi avoir fait ce choix ?
Parce qu’il n’est pas nécessaire d’être exagérément simpliste pour être
facile d’accès. On peut écrire un texte tout à la fois riche et fluide. En tous
cas, c’est ce que je m’efforce de faire. La langue française est variée et
belle. Je déplore qu’il puisse être préféré la laisser s’appauvrir plutôt que
d’encourager à son maniement. J’y vois une forme de nivellement par le bas qui
me soucie, et m’attriste. Car il me semble qu’en cherchant la simplification à
tout crin, il n’y a pas que le vocabulaire que l’on rabote, mais aussi la
profondeur du texte. S’en tenir à un champ lexical lambda, voire restreint, c’est
réduire d’autant les subtilités exprimables. Choisir d’utiliser « éberlué »
plutôt que « étonné » n’est pas un effet de manche. Par le choix du
vocabulaire, on diffuse quantité de nuances qui seraient imperceptibles
autrement. Les mots ont un sens, et souvent ce sens possède de subtiles
variations nécessaires pour saisir toutes les informations dont vos yeux et vos
oreilles ne peuvent être témoins. La psychologie d’un récit passe par le juste choix
des mots.
Mais peut-être aurais-je dû commencer par situer ce que j’estime être «simpliste » ?
Je n’ai pas d’extrait en tête, pour être honnête. En revanche, je peux donner un
contre-exemple. Prenons les textes de Stephen King (mon auteur favori) : ils
sont modernes, fluides, faciles à suivre, ne présentent pas de vocabulaire
compliqué, mais ils ne sont absolument pas simplistes, ni dans leur
construction, ni dans le propos qu’ils développent.
La richesse d’un texte est autant dans le sens de la formulation, de la
narration, et dans la réflexion qui sous-tend l’histoire narrée que dans le
choix du vocabulaire. C’est un savant mélange. Il en existe autant de
variations intéressantes que de bons auteurs :)
Pour finir, je ne me voyais pas développer autant d’efforts sur le fond
(les recherches historiques) si c’était pour négliger la forme. Lorsque l’on
prétend situer son récit dans une époque passée, à mon sens il faut essayer de
rendre l’ambiance par les différents moyens à notre portée. Dans le premier
tome, vieillir un peu ma plume me paraissait nécessaire pour rendre plus
palpable cette époque désuète, et de ce fait amener le lecteur à percevoir davantage
le carcan social pesant sur l’héroïne.
Même style de question que la précédente mais, depuis quelques années,
nous sommes plutôt dans une période où les vampires sont revisités (et
ressemblent plus à des boules disco qu’autre chose), pourquoi avoir fait le
choix de revenir aux sources ?
Ma «culture personnelle » (si j’ose dire) du mythe vampirique ne
m’a jamais menée vers les voies suivies ces dernières années. J’y suis totalement
étrangère, et n’ai découvert cette tendance qu’une fois quasiment arrivée au
terme de la rédaction du premier tome de Rose Morte. Une surprise… pas nécessairement agréable. Je suis aux antipodes de
cette littérature plutôt jeunesse, ou jeune adulte, aussi me suis-je figurée que
j’aurais vraiment beaucoup de mal à trouver un éditeur, sans parler d’espérer rencontrer
un public. Mais les éditions de l’Homme Sans Nom ont laissé sa chance à ce
texte. Depuis, nous avons pu constater que le lectorat est beaucoup plus ouvert
et curieux que ce que certains choix éditoriaux peuvent parfois nous laisser
croire. J’en suis tout à fait enchantée :)
Pour en revenir à la question, on peut affirmer que je ne suis pas
« revenue » aux sources, mais plutôt que je n’en suis jamais partie. La
littérature vampirique, ainsi qu’elle est initialement définie, est très ancienne.
Elle a connue son premier essor à la fin du XIXe siècle, notamment à travers
les fameux écrits de Bram Stocker. Mais cette vague ne se limita pas au seul Dracula. Il y eut d’autres auteurs pour se pencher
sur les légendes vampiriques, ou assimilées. Par exemple, pour ma part, je vois
dans le Ligeia d’Edgar Allan Poe une
des multiples interprétations de la créature vampirique… En matière de fantastique,
je me sens plus d’affinités avec les écrivains de la fin XIXe (bien que je n’aie
aucunement la prétention d’en partager le talent) qu’avec les auteurs
contemporains.
L’histoire est très présente dans tes romans, tu as donc du faire un
gros travail de recherche pour être parfois si précise. As-tu passé plus de
temps à faire des recherches pour être au point qu’à écrire tes romans ?
Non, l’écriture en elle-même reste la partie la plus longue (enfin,
pour le moment). Cependant, j’ai chaque fois passé plusieurs mois le nez plongé
dans des ouvrages divers (6 mois pour la Floraison, environ 4 mois pour Trois épines). Cela ne compte pas les journées qui s’insèrent au beau milieu de la
phase d’écriture, pour essayer de dénicher tel ou tel détail, ou de recouper
certaines choses.
Pour le tome à venir, j’ai déjà effectué le plus gros des recherches,
mais je n’ai pas terminé. Puis, il va me falloir en reprendre une bonne partie
car les aléas de la vie m’ayant empêché de travailler depuis plusieurs mois (un
an, en vérité), je vais devoir me rafraîchir la mémoire. Bien sûr, je prends
des notes, cependant ce ne sont que des rappels. Pour mieux appréhender
l’époque, il est préférable que je sois « dans l’ambiance ».
Petit détour sur les couvertures (des petites merveilles surtout la
seconde je trouve), as-tu donné des indications (précises ou non) sur ce que tu
voulais ou bien as-tu laissé Magali Villeneuve faire ce qu’elle
ressentait ?
Question très intéressante ! En effet, les couvertures de la saga
sont de véritables joyaux. Je mesure ma chance d’avoir pareille artiste à la
réalisation ! Combien de fois ai-je entendu qu’untel ou unetelle était
venu vers le livre grâce à ces superbes illustrations ? J’avais déjà conscience
de l’importance dramatique d’une couverture bien avant d’envisager que ce livre
serait un jour publié. Ce furent ces considérations qui me guidèrent lorsque
mon éditeur m’a demandé si j’avais une indication pour la réalisation de la
couverture de la Floraison.
J’en avais une, oui, mais je n’avais absolument pas l’intention de la
formuler. Pourquoi ? Parce qu’être illustrateur cela ne s’improvise pas.
Il ne suffit pas de savoir peindre, il faut aussi savoir penser une couverture
qui accrochera l’œil du passant tout en mettant sur le devant de la scène un
élément issu de (et en adéquation avec) le livre. Car c’est bien cela le nerf
de la guerre : amener le lecteur jusqu’au livre. Non pas fournir à
l’auteur la représentation de ses rêves (quand bien même les illustrateurs se
donnent beaucoup de mal pour satisfaire à ces deux exigences).
Magali Villeneuve et Alexandre Dainche, illustrateurs pour les éditions
HSN, excellent dans l’art de transmettre à la fois une ambiance et un univers par
le seul vecteur d’une couverture. Lorsque j’ai appris que Magali réaliserait la
couverture de La Floraison, je
n’avais rien besoin de savoir de plus. Je savais que sa « patte » se
marierait très naturellement avec l’univers de Rose Morte. J’ai donc fait de mon mieux pour lui
donner les informations dont elle avait besoin pour travailler, et ce fut tout.
J’avais confiance. C’est son métier, elle l’exécute parfaitement. La dernière
chose dont cette future couverture (et par ricochet, ce livre) avait besoin
était que je mette mon grain de sel de profane…
La suite des événements a prouvé que la laisser gérer était bien la
chose à faire, puisque je n’aurais pu imaginer illustration (et charte
graphique) plus somptueuse que celle qui me fut proposée, ni plus en cohérence
avec l’univers du roman, ou avec la psychologie du personnage représenté.
De surcroît, il s’est avéré que l’inspiration de Magali avait rejoint
ma vision personnelle : une couverture, un personnage. Que pouvais-je
demander de plus ?
Depuis, la couverture de Trois épines a vu le jour exactement selon la même façon de procéder, et à donner
le même époustouflant résultat. Il en ira de même avec les couvertures
suivantes, sans l’ombre d’un doute ^^ !
As-tu d’autres idées de romans qui germent dans ton esprit que tu
aimerais développer ?
Oui, j’ai eu plusieurs idées de roman fantastique
« one-shot » depuis que j’ai commencé la saga. Dont une qui me vint
en regardant évoluer la blogosphère… On verra si j’ai l’opportunité de les
développer. Je l’espère, évidemment, mais la route est encore longue et surtout
très incertaine avant de pouvoir commencer à y songer.
Ta manière de travailler tes romans est-elle la même pour chaque tome
ou bien travailles-tu de façon différente sur chaque tome ?
Je travaille rigoureusement de la même façon, quoique que j’écrive.
C’est un processus plutôt ritualisé, je dois dire. C’est probablement pourquoi
je ne peux pas écrire n’importe où, n’importe quand.
Quel personnage as-tu préféré créer dans Rose Morte ? Et celui qui
te ressemble le plus ?
J’ai toujours un peu de mal à me dire que j’ai « créé » les
personnages. Car pour aucun d’eux je n’ai appliqué de processus actif de
création. Je ne me suis pas posée devant une feuille en me disant :
« Bon alors… il me faut un personnage masculin… Quels traits de caractère
serait-il bien qu’il ait ? ». Les personnages, tous autant qu’ils
sont, me venus tel quel. J’irais même jusqu’à dire que j’ai appris (et apprend
encore) à les connaître en narrant leurs aventures. J’ai évidemment une
perception nette de ce qu’ils sont, ont été, et deviendront… mais ils ne
cessent pourtant jamais de se révéler. C’est ce qui est si passionnant :)
C’est aussi pourquoi je n’ai pas de préférence. J’aime énormément, et
de façon égale, les quatre personnages principaux.
Néanmoins… je dois admettre que j’ai un « chouchou » parmi ce
quatuor. Un personnage qui, sans m’être
plus cher que les trois autres, m’amène au cœur un petit pincement
supplémentaire. Sans doute car c’est de lui que je me sens le plus proche. Ce
personnage, c’est le prince Vassili Golitsyne.
Quant à celui qui me ressemble le plus… Question délicate. Il y a un
peu de moi dans tous ces êtres chimériques, il me semble. Toutefois, je suppose
que celui qui me ressemblerait le plus serait lady Rose. Ce qui ne signifie pourtant
pas que je m’identifie à elle (cf. ci-dessus).
Quand t’es-tu décidée à partager ton écriture avec des lecteurs et
donc à envoyer ton manuscrit à des maisons d’éditions?
Les deux sont venus
simultanément. Je vous épargne le couplet sur le thème « j’ai toujours eu
envie d’écrire », il a beau être vrai, il n’en serait pas moins redondant.
Le fait est qu’à un moment donné, ma vie à pris un tournant majeur et m’a
présenté l’opportunité de tenter l’aventure. Je me suis donc lancée dans
l’écriture de ce qui se révéla rapidement être une saga… J’ai poursuivi sans
réellement savoir si j’allais ou non essayer d’être éditée, ne sachant pas ce
que vaudrait le texte au final. Cependant, cela ne m’a pas empêchée de
travailler comme si j’allais bel et bien le présenter ; c’est-à-dire avec
le plus grand sérieux.
Je suis très
exigeante envers moi-même, c’est aussi pourquoi j’ai besoin de beaucoup de
temps pour travailler. Je suis pointilleuse (perfectionniste, disent mes
proches ^^’). Il m’a fallu un an et demi pour écrire le premier tome. À ce stade,
j’estimai avoir un texte présentable. Puis, mon époux m’avait convaincue de me
lancer. J’ai donc envoyé le manuscrit à des amis pour une première lecture, et
ai commencé dans le même temps à préparer un manuscrit pour envoi à diverses
maisons d’édition.
Si tes livres étaient une (ou plusieurs) musique(s), quelle(s)
serai(en)t-elle(s) ?
De nombreux titres sont liés à mon univers, et à mes personnages. Je
vais retenir tâcher de seulement deux musiques qui, selon moi, résumeraient au
mieux l’esprit de chacun des tomes :
Pour La Floraison, je dirais La
Serenissima de Rondo Veneziano, ainsi que
Je te rends ton amour de Mylène
Farmer.
Pour Trois épines, les titres
qui selon moi le représenteraient le mieux seraient Burn It Down de Linkin Park, et J’en rêve encore de Gerald De Palmas.
Et pour Flétrissures, le tome
en cours d’écriture ((tadaaaaam ! exclu ^^ !), ce serait Furious
Angel de Rob Dougan, ainsi que Behind
the Wheel de Depeche Mode.
Es-tu plus stressée pour la sortie de la suite de ta saga que pour le
premier tome ?
Considérablement plus. Probablement car il s’est écoulé une année
complète entre l’achèvement de l’écriture de ce tome et sa parution. C’est un
très long délai, que j’ai passé dans d’assez désagréables conditions.
Lesquelles conditions m’ont de surcroît empêchée de me consacrer à l’écriture
du tome trois. L’attente s’est donc effectuée sans pouvoir bénéficier du halo
de paix et de rêverie que procure l’écriture du livre suivant. Rigoureusement
tout a concouru pour que l’attente soit pénible, et la sortie de ce second tome
angoissante.
Je croise les doigts pour que désormais tout se passe bien, et n’aie
plus qu’une hâte : avoir enfin la latitude de me plonger corps et âme dans
le tome suivant, pour oublier un peu tout ce stress ^^’
As-tu été surprise de ce que pensent les lecteurs de tes deux tomes
parus ? Quelles ont été les réactions qui t’ont le plus touchées ?
Se lancer dans l’aventure littéraire est un tel parcours du combattant
que je suis toujours surprise des témoignages enthousiasmés qui peuvent me
parvenir. Ce pourquoi il m’est difficile de faire un choix parmi eux pour
désigner les plus émouvants, car tous le sont à mes yeux.
Mais s’il me faut vraiment me prononcer, je dirais qu’apprendre que les
mots que l’on a écrits ont placé des larmes d’une sincère émotion dans les yeux
d’un lecteur est un instant d’une grande intensité. Aussi, le fait d’entendre
parler des personnages qui sont nés sous votre plume avec une vraie passion, ou
bien encore constater que ce que vous avez essayer de faire passer a en effet
été compris, sont des moments particulièrement beaux.
Excepté le plaisir de la lecture, qu’aimerais-tu que le lecteur
retienne de ton livre ?
Que les relations humaines sont aussi primordiales qu’extrêmement
compliquées. Pour essayer de comprendre ceux qui nous entourent, et a fortiori
les gens qui comptent pour nous, il faut à minima être capable de beaucoup
d’attention.
C’est ce que j’aimerais que les gens retiennent : soyez attentif à
ce(ux) qui vous entoure(nt).
Y a-t-il des personnes dont le soutien a été particulièrement marquant
dans ton parcours ?
Oui, plusieurs, en fait. La première personne est mon mari. S’il
n’avait pas cru en ce projet, je ne me serais pas lancée. Depuis, son regard
avisé et sa perception très fine de ce que j’essaye de faire passer dans ces
romans est un grand soutien, dont je ne saurais me passer une seconde.
L’autre personne dont l’aval fut déterminant pour moi est ma tante.
Elle est professeure de français, est très expérimentée en plus d’être
excellente pédagogue. Je la sais également fort exigeante en matière de Lettres.
Recevoir sa bénédiction fut pour moi un grand moment. Sans parler du temps
qu’elle m’a consacré en acceptant de me relire, en dépit de son planning
surchargé.
Puis, avec le début de l’aventure éditoriale, j’ai eu la chance de
rencontrer Magali. Une femme véritablement exceptionnelle, « particulièrement
marquante » pour moi, que ce soit sur le plan personnel ou professionnel.
J’ai également fait la connaissance de Laetitia. Un monument de
gentillesse, d’altruisme, dont l’enthousiasme débordant, la générosité et le
soutien infaillible ont été un vrai bol d’air au fil des mois écoulés.
Pour tout dire, je n’envisage pas la suite des événements sans ces
regards bienveillants au-dessus de mon épaule :)
Es-tu une grande lectrice ? Quel genre de livre lis-tu ?
J’étais une grande lectrice. Je n’en ai plus le temps. Hormis les
livres que je parcours pour l’élaboration du contexte historique de la saga, je
n’ai presque pas l’opportunité de lire pour le plaisir, à mon grand désarroi.
J’ai pourtant des livres empilés sur ma table de chevet ^^’ !
Sinon, je suis susceptible de m’intéresser à n’importe quel ouvrage
pour peu que son thème m’accroche. Je lis plus volontiers du fantastique, qui
est mon genre de prédilection, mais la littérature de l’imaginaire dans son
ensemble m’attire. J’ai un peu plus de mal avec la Science-fiction, toutefois.
J’en ai lu, mais peu.
Je lis aussi des romans policiers (en ce domaine, mon auteur fétiche est
Agatha Christie, de qui j’ai lu une trentaine de titres), ainsi que des biographies
ou autobiographies.
Qu’est ce qui te plait le plus dans les rencontres avec tes
lecteurs ? Et que t’apportent-elles ?
Rencontrer ses lecteurs en salon est une expérience vraiment
particulière, et captivante. Il y a du merveilleux à s’entendre dire que l’on est
venu vous voir, vous, parce que l’histoire que vous avez narré a su toucher.
C’est immense, magique, et extrêmement émouvant. Et ce rigoureusement à chaque
fois, car chaque rencontre est unique ; qu’elle se fasse en salon, ou de
façon plus immatérielle, tel que par le biais d’internet.
Il est bien sûr des rencontres plus marquantes que d’autres. Je songe
notamment à Marion, à Victoria, Marie et Audrey, à « Elisabeth » et
Vanessa, à Lydie et Élodie, à Isabelle…
Cela peut sembler beaucoup de noms, mais pourtant le fait est que
j’ai eu le bonheur de faire la connaissance des personnes charmantes, dont les
chaleureux témoignages m’ont beaucoup touchée.
Quelles sont tes prochaines rencontres avec tes lecteurs ?
Je n’ai pas la possibilité de me déplacer beaucoup, malheureusement. Pour
le moment, rien n’est prévu avant les lointaines Imaginales 2014.
Si d’autres salons ou séances de dédicace se présentaient d’ici là, je
le ferai savoir via la page facebook et le blog de la saga :)
Quel est ton mot préféré ? (je sais c’est bizarre comme question
mais je l’ai entendu dans la grande librairie et elle m’avait interpelée)
Non, non, c’est très bien senti au contraire ! Voyons... je dirais :
empathie.
Parce que d’une manière générale, la société manque beaucoup trop
d’empathie. Face à une situation donnée (et ce quelque soit la manière dont est
présentée cette situation), on a tendance à poser sur les choses un regard
froid, impersonnel, dépourvu de toute dimension affective. On ne se projette
pas dans la réalité de l’autre, acteur de cette scène que l’on contemple. On ne
réfléchit pas à ce que cet autre ressent, ou à ce qu’il a fait, vu, enduré,
avant d’en arriver à cette situation. On ne se demande pas comment ce qu’il
traverse va impacter sa vie. On évacue totalement le contexte matériel et
psychologique pour ne retenir qu’une vision si indifférente qu’elle en devient
quasiment sociopathe (ce qui est tout de
même un comble).
Il est de coutume de prétendre que l’homme est « un animal
social ». Eh bien, j’ai comme l’impression qu’il serait grand temps qu’il
s’en souvienne…
Quelle question qui ne t’a jamais été demandée aimerais-tu qu’on te
pose ? Répond à cette question.
J’ai cherché, mais rien ne m’est venu. Peut-être parce que cette
interview est déjà complète ! J’ai passé un très bon moment en y
répondant. Merci beaucoup :)
Quels sont tes projets à venir concernant ta saga ou d’autres
écrits ?
Je caresse l’idée d’un spin-off ou deux ; dont un qui s’attacherait
notamment aux pas d’Adelphe…
Je verrais bien aussi la saga s’étendre très légèrement, ce qui me
permettrait de mener l’histoire jusqu’au point au-delà duquel je n’aurais
probablement rien à ajouter.
Je ne saurais dire lesquelles de ces idées seront concrétisées, à
terme. J’espère de tout cœur qu’elles le seront toutes, bien entendu, mais seul
l’avenir dira si cette saga aura ou non le privilège d’avoir assez de lecteurs
enthousiastes pour lui permettre d’aller aussi loin ^^’ !
Merci à toi Céline d'avoir pris le temps de répondre aux
questions. Et pour ceux qui n'ont pas encore lu, foncez vous procurer le premier
tome par là (et par la même occasion découvrir les autres titres de cette
maison d'éditions).
tant que je l'aurai pas lu tu me tenteras hein ! lol
RépondreSupprimerune jolie interview en tout cas :)
C'est ça je lâcherais pas mon morceau lol
Supprimer:)
rien que de lire cette interview me replonge dans les émotions de la lecture des deux tomes.
RépondreSupprimerBordel de merde, ce que je peux aimer Céline de tout mon petit coeur <3
Merci pour cette interview partagée Lydie :)
Cali
C'est ce que je lui ai dis aussi, en lisant son interview j'avais l'impression de lire Rose Morte :)
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